Interprète danseuse
Née à Bobo Dioulasso, son père, « Nata Port Bouët », jouait à l’époque dans les orchestres célèbres de Bobo-Dioulasso (Les Léopards, le Volta Jazz). C’est lui qui lui a transmis sa fibre artistique. Cette artiste pluridisciplinaire pratique le chant, la danse et le théâtre. « Toutes ces disciplines se complètent. L’une ne va pas sans l’autre ».
En 1983, elle a 7 ans, pendant la période de la Révolution Démocratique et Populaire du Burkina Faso, elle chante dans un groupe d’enfants, « La voix des pionniers », basé au camp militaire de Bobo Dioulasso. Avec la fin de la révolution, la troupe se dissout, en 1987. Mariam continue seule de chanter. Depuis 1995, elle est choriste pour la plupart des artistes Burkinabé : Big Desal, Eric Bayala et Kantala, avec lequel elle a remporté en 2003 le premier prix du concours Sida Kaata, une manifestation de lutte contre le Sida. C’est ce groupe qui l’a révélée au grand public. « Mon plus grand souvenir fut le concert donné avec Kantala, au New Morning, à Paris, en 2003 ».
En 2006, Souleymane Koumaré, de la troupe Badenya, l’inscrit au concours « vedette de la chanson » lors de la Semaine Nationale de la Culture de Bobo-Dioulasso. Un résultat qui ne l’a pas découragée : « Elle est endurante dans son travail », explique le chanteur Bobolais Bongo Man, « elle a beaucoup de talent et est débordante d’énergie. À ce rythme, elle ira très loin ».
Parallèlement à sa carrière de chanteuse, Mariam s’essaye à la danse contemporaine au centre Siraba de Bobo- Dioulasso. Mariam est douée. La compagnie Salia nï Seydou lui demande de participer aux formations de Dialogues de corps en 2005. C’est pendant ses cours de danse qu’elle découvre le théâtre avec la troupe « Badenya », au centre Siraba. « J’avoue pourtant préférer la musique mais je sais que c’est une discipline très rigoureuse et que les places sont chères. Mais je suis prête à me battre et je sais que beaucoup de personnes me soutiennent »